RSS

Archives de Tag: Fra Angelico

Le jugement dernier de Fra Angelico

Le but de cette recherche était de trouver des informations sur le jugement dernier de Fra Angelico. A partir d’une recherche générale sur un moteur de recherche, nous avons trouver certaines informations biographiques (voir Larousse.fr et http://www.histoiredelart.net ). Le jugement dernier est donc une œuvre de Fra Giovanni da Fiesole, de son vrai nom Guido Lino Di Piero, appelé également Fra Angelico ce qui signifie « l’égal des anges » 1395-1455). L’œuvre a été peinte vers 1430 et mesure environ 105×210 cm. Cette œuvre  a été peinte avec la technique de la tempera en or sur bois () et se trouve au Musée de Saint Marc à Florence.

Les sources de l’œuvre

Les sources de cette œuvre sont diverses. Fra Angelico s’est en effet inspiré des textes religieux comme l’ancien et le nouveau testament mais également du texte de Dante, La divine Comédie qui vient établir une classification des différents pécheurs. Après les hérétiques, les violents contre leurs prochains ou contre eux-mêmes, les suicidés, les dissipateurs contre Dieu, la nature (les sodomites) ou l’argent (les usuriers), les fraudeurs, les simoniaques, les mages et devins, les trafiquants, les concussionnaires, les hypocrites, les voleurs, les conseillers perfides, les fauteurs de schisme et de discorde (voir www.philophil.com qui montre les différents cercles de l’enfer présentés par Dante avec des extraits du texte).

Le jugement dernier, détail (les damnés poussés par les démons)

Une recherche du détail

La représentation de l’enfer s’inscrit directement dans la ligne du Camposanto de Pise. L’enfer est donc divisé en plusieurs cercles reflétant les chœurs angéliques d’après le schéma établi par Honoré d’Autun. L’enfer reprend donc toujours la même disposition c’est-à-dire six lieux disposés sur trois registres et consacrés aux châtiments des péchés capitaux. On a donc le groupe des envieux, les paresseux prostrés, les coléreux qui se battent entre eux et se mordent, l’avare gavé de métal et l’avare dont on tire la langue. On constate également une certaine indistinction des damnés et un traitement pictural spécifique puisque on peut observer un fond noir tacheté de rouge évoquant la conjonction du feu et des ténèbres, symbole de l’enfer. On a ensuite un registre supérieur unifié. Enfin, l’image de Satan est placé sur l’axe médian. La figure de Satan est ici reléguée en bas de l’image, émergeant d’un lac glacé sous les avares et les luxurieux. Il avale une proie à pleines dents et étouffe les deux autres entre ses bras. Autour de Satan les démons chiroptères frappent les têtes qui tentent de sortir de l’eau glacée. Le thème de la gueule d’enfer est un thème récurrent qui comprend une double signification. D’une part, celle-ci évoque un fantasme de dévoration. Elle désigne en effet le lieu tout en ne le dévoilant pas dans sa totalité et en préservant pour le spectateur un mystère inquiétant. D’autre part, elle est synonyme de passage, de franchissement éternellement recommencé et symbolise l’horreur de la damnation.

 

Le jugement dernier, détail de l'enfer

 

Étiquettes : ,

Les justices de l’au-delà.

Le but de cette recherche était de parvenir à trouver des informations générales sur notre sujet. En effectuant une recherche générale sur internet, nous avons trouver sur le site de GAHOM (groupe d’anthropologie historique de l’occident médiéval) un article de Jérôme Baschet intitulé « Les justices de l’au-delà, les représentations de l’enfer en France et en Italie ». Jérôme Baschet vient ici souligner le rôle social de l’enfer, cette notion étant un élément central dans la vie des individus et paraissant résister à l’histoire. Ce domaine est donc un lieu ou va prendre corps toutes les représentations de l’imaginaire et on assistera progressivement à la naissance d’un système de peines et de représentations des péchés capitaux. Jérôme Baschet vient mettre l’accent sur Buffalmacco qui a peint entre 1330-1340 une fresque sur les murs du cimetière monumental de Pise associant le jugement dernier, l’enfer, le triomphe de la mort et la thébaïde. Ce sera véritablement le premier grand bouleversement iconographique concernant ce type de représentations même si il il y a eu quelques précédents notamment avec Le jugement dernier de Giotto de Padoue.

Buffalmacco, Le triomphe de la mort.

On va donc assister de façon progressive durant la période du Moyen-Age à un phénomène de compartimentation des péchés capitaux, ce que reproduiront par la suite certains artistes tels que Fra Angelico.

Fra Angelico, Le jugement dernier, détail.

 

Étiquettes : , , , , , ,