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Archives de Catégorie: Site thématique fait par un ou des particuliers

L’enfer gréco-romain

Cet article a pour but de présenter de manière non-exhaustive différents sites fournissant de nombreuses informations sur la vision que partageait les romains et les grecs de l’enfer, ou plus exactement du monde des morts en général, car comme vous allez le lire, durant la première moitié de l’antiquité, l’enfer tel que nous le percevons, avec notamment ses douleurs physiques infligés aux morts coupables d’avoir péché durant leur existence, n’existait pas dans la mythologie gréco-romaine. Les âme, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, allaient toutes dans le royaume d’Hadès et aucun jugement post-mortem n’était fait. Ce n’est que plus tardivement que cette idée de sélection des âmes en fonction de leurs mérites s’est imposé. Le concept chrétien de l’enfer se rapproche en revanche du Tartare, l’une des régions du monde souterrain grec utilisé comme lieu de souffrance et de tourments, le paradis étant comparable  aux Champs Elysées.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Enfers_grecs

Tout d’abord, l’une des références évidentes d’encyclopédie en ligne, offrant l’avantage d’être très synthétique et agréable à lire.


http://mythologica.fr/grec/enfers.htm

Un autre site très pratique car il inclut même un schéma du monde des morts gréco romain, avec le nom des différentes régions représentés.

http://www.histoire-fr.com/mythologie_grecque_enfers_2.htm

Un autre lien très intéressant, fait par un passionné d’histoire, unique webmaster et rédacteur du site, qui fonctionne d’une manière similaire à Wikipédia, les internautes pouvant rédiger des articles tout en indiquant clairement leurs sources.  L’article se concentre sur les trois lieux potentiels où les âmes des morts seront envoyées, c’est-à-dire la plaine des Asphodèles, où iront ceux n’ayant accomplit ni de mauvaises, ni de bonnes actions; le Tartare, l’équivalent de l’enfer chrétien; ainsi que les Champs Elysées, qui ressemble au paradis chrétien. De plus, plusieurs résidents pour chaque région sont évoqués en exemples, avec de nombreuses images.

http://www.quizz.biz/quizz-96806.html

Cette fois, il ne s’agit pas du tout d’un article à vocation encyclopédique, mais juste un petit quizz très rapide à faire. Pour les passionnés de mythologie grecque, il y a un très grand nombre de quizz sur ce sujet, tous long de dix questions

                                                                                                              

Voici un documentaire complet diffusé sur arte en Décembre 2010. Le documentaire s’intéresse à l’évolution du concept de l’enfer, à un monde des morts, différent selon les civilisations, dans le temps et dans l’espace. L’émission est intéressante, mais il faut tout de même compter près d’une heure trente pour la visionner au complet, et certaines parties sont bien moins intéressantes que d’autres…

 

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Jérome Bosch ou « Le faiseur de diables »

Jérome Bosch, ou Hieronymus von Aken (1450-1516) passera toute sa vie dans sa ville natale de Bois-le-duc, Hertogenbosch en Flamand, dont il prendra le nom. « Bosch » signifiant également « bois », le matériau que celui-ci utilisera.On peut trouver une biographie très complète de l’artiste sur le site Le monde des arts même si nous n’avons pas d’indications particulières quant aux auteurs de ce site.

L’importance du contexte social, religieux et culturel de l’époque

Né vers 1450, Jérome Bosch évolue dans une société ou se côtoient laïcs et cléricaux, paysans et marchands, pauvres et fortunés, petites gens et grands dignitaires. Durant la seconde moitié du XVème siècle, les pays du nord connaissent une véritable frénésie religieuse, la fin des temps étant notamment annoncée par les écritures. Mais c’est surtout la période de l’inquisition qui s’attache aux sorcières et aux alchimistes. Les premières tensions naissent également envers le catholicisme romain. On peut consulter le blog réalisé par un professeur sur la période médiévale afin d’obtenir plus de précisions sur cette question de l’inquisition.

Dans ce contexte particulier, Jérome Bosch semble pouvoir être rapproché de certains prédicateurs. Concernant les sources, celui-ci semble s’être inspiré de La nef des fous de Brant, La légende dorée, des visions de Tungdal ou encore de l’Eloge de la folie de Erasme. On pourra trouver des informations complémentaires sur le texte de Sébastien Brant sur Le blog du bibliophile.ce blog n’est actuellement plus actif mais présente un certain nombre d’articles de qualités sur les auteurs. Ces différents auteurs ont une conception traditionnelle de l’enfer c’est-à-dire un lieu de damnation éternelle ou les âmes sont cruellement tourmentées par le feu, la gelée, les diables.

La vision de Jérome Bosch

Jérome Bosch est un croyant mais il rejette aussi bien le peuple que les membres du clergé. Pour lui, l’homme est mauvais, vit dans le vice et le plaisir facile, qu’il soit prêtre ou paysan. La majorité des scènes représentées dénoncent donc l’existence de ces contemporains auxquels il n’offre finalement qu’une perspective : l’enfer. Son imagination va notamment lui permettre de s’exprimer dans un style très personnel ou des créatures fantastiques, des êtres humains et des animaux sortent des visions les plus hallucinantes. Les chimères humaines présentes dans certaines de ses œuvres sont ce que l’on appelle des grylles.

L’œuvre la plus marquante s’intitule Le jardin des délices, exécutée entre 1500 et 1505 et se trouvent actuellement au Musée du Prado. Cette œuvre est un triptyque. Fermé, il représente la terre à sa naissance.

Le volet de gauche montre le paradis terrestre avant la faute, il grouille sournoisement de malice. Le panneau central porte, sur le plan spirituel la représentation du péché originel, ce que l’œuvre Le charriot de foin faisait sur le plan moral. L’enfer, volet de droite, renversement de ces délices, révèle la mort enclose dans ses fruits.Tout ce qui concerne la création humaine semble être condamnée, même la musique, qui est l’une des créations humaines par excellence. On voit d’ailleurs voir dans la création de Jérome Bosch une oreille transpercée.

Voici le lien d’une présentation de Jean Eustache sur le Jardin des délices :
 

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Le jugement dernier de Fra Angelico

Le but de cette recherche était de trouver des informations sur le jugement dernier de Fra Angelico. A partir d’une recherche générale sur un moteur de recherche, nous avons trouver certaines informations biographiques (voir Larousse.fr et http://www.histoiredelart.net ). Le jugement dernier est donc une œuvre de Fra Giovanni da Fiesole, de son vrai nom Guido Lino Di Piero, appelé également Fra Angelico ce qui signifie « l’égal des anges » 1395-1455). L’œuvre a été peinte vers 1430 et mesure environ 105×210 cm. Cette œuvre  a été peinte avec la technique de la tempera en or sur bois () et se trouve au Musée de Saint Marc à Florence.

Les sources de l’œuvre

Les sources de cette œuvre sont diverses. Fra Angelico s’est en effet inspiré des textes religieux comme l’ancien et le nouveau testament mais également du texte de Dante, La divine Comédie qui vient établir une classification des différents pécheurs. Après les hérétiques, les violents contre leurs prochains ou contre eux-mêmes, les suicidés, les dissipateurs contre Dieu, la nature (les sodomites) ou l’argent (les usuriers), les fraudeurs, les simoniaques, les mages et devins, les trafiquants, les concussionnaires, les hypocrites, les voleurs, les conseillers perfides, les fauteurs de schisme et de discorde (voir www.philophil.com qui montre les différents cercles de l’enfer présentés par Dante avec des extraits du texte).

Le jugement dernier, détail (les damnés poussés par les démons)

Une recherche du détail

La représentation de l’enfer s’inscrit directement dans la ligne du Camposanto de Pise. L’enfer est donc divisé en plusieurs cercles reflétant les chœurs angéliques d’après le schéma établi par Honoré d’Autun. L’enfer reprend donc toujours la même disposition c’est-à-dire six lieux disposés sur trois registres et consacrés aux châtiments des péchés capitaux. On a donc le groupe des envieux, les paresseux prostrés, les coléreux qui se battent entre eux et se mordent, l’avare gavé de métal et l’avare dont on tire la langue. On constate également une certaine indistinction des damnés et un traitement pictural spécifique puisque on peut observer un fond noir tacheté de rouge évoquant la conjonction du feu et des ténèbres, symbole de l’enfer. On a ensuite un registre supérieur unifié. Enfin, l’image de Satan est placé sur l’axe médian. La figure de Satan est ici reléguée en bas de l’image, émergeant d’un lac glacé sous les avares et les luxurieux. Il avale une proie à pleines dents et étouffe les deux autres entre ses bras. Autour de Satan les démons chiroptères frappent les têtes qui tentent de sortir de l’eau glacée. Le thème de la gueule d’enfer est un thème récurrent qui comprend une double signification. D’une part, celle-ci évoque un fantasme de dévoration. Elle désigne en effet le lieu tout en ne le dévoilant pas dans sa totalité et en préservant pour le spectateur un mystère inquiétant. D’autre part, elle est synonyme de passage, de franchissement éternellement recommencé et symbolise l’horreur de la damnation.

 

Le jugement dernier, détail de l'enfer

 

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